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Catacombes des Capucins à Palerme : guide ultra-pratique pour une visite mémorable

Si tu ne devais faire qu’une seule visite à Palerme, c’est bien celle-là : on t’a préparé le guide complet pour explorer les Catacombes des Capucins.

20 min
Destinations
13 June 2025 à 15h52

22h30. Le 21 août 1920. Dans une chambre de Palerme, une fillette de 2 ans et demi s’éteint, emportée par une pneumonie foudroyante. Dévastés, ses parents confient le corps à un certain Alfredo Salafia. Quelques heures plus tard, la petite Rosalia Lombardo repose dans une chapelle des catacombes de Palerme. On dirait qu’elle dort. Elle y est encore aujourd’hui. Le temps a passé, mais il n’a pas prise sur elle. \n\nRosalia Lombardo est l’un des 8 000 corps qui peuplent les catacombes des Capucins de Palerme. Un dédale souterrain où s’entassent moines, enfants, notables, professeurs et artisans, tous momifiés selon des techniques plus ou moins abouties. \n\nCette nécropole unique au monde est l’un des sites les plus fascinants qu’il m’ait été donné de visiter : à la fois musée, cimetière et lieu de mémoire, elle raconte à elle seule toute une histoire de la Sicile et de son rapport à la mort — entre exubérance et pudeur, traditions locales et influences étrangères. \n\nMais c’est aussi un lieu où l’on se confronte à l’indicible : l’odeur d’humidité, le silence assourdissant, le regard vide mais présent des défunts, le froid qui saisit les os… Tout y est fait pour rappeler que tôt ou tard, chacun de nous y aura droit. \n\nAlors on trouve des parades : on se rassure avec un bon café bien serré. On se raccroche à ce qu’on peut d’humour et d’ironie. On se convainc que la pensée suffit à éloigner l’inéluctable. Mais on sait qu’au fond, tout ça n’est qu’illusions. \n\nSi tu ne devais faire qu’une seule visite à Palerme, c’est bien celle-là. Alors je t’ai préparé le guide complet pour explorer les Catacombes des Capucins : histoire, infos pratiques, techniques de momification et personnages légendaires — tout y est.

Infos pratiques express pour visiter les Catacombes des Capucins à Palerme

Ouvrir les portes d’un ossuaire sicilien avant même ton espresso, c’est le genre de défi que je valide – faut une sacrée caboche ou juste aimer les matins tranquilles. Les Catacombes des Capucins, c’est pas une simple attraction : c’est un rendez-vous avec l’Histoire, mais version crâne poli et costume d’époque. Autant dire, si tu veux esquiver la cohue des aficionados de sensations fortes et marcher seul au royaume des momies, vise la première tranche !

Entrée matinale catacombes capucins Palerme

Horaires 2025 et meilleurs créneaux pour éviter la foule

Les horaires, c’est simple comme bonjour : ouverture tous les jours (fériés compris) : 9 h → 13 h puis 15 h → 17 h 30 (attention, fermeture le dimanche aprèm en basse saison pour cause de messes). Le secret des vieux briscards ?

  • 🕘 Matin dès 9 h : pour profiter de la clim naturelle sans humains qui se bousculent.
  • 🕑 Pendant la sieste (15 h-16 h) : l’Italie digère, toi tu déambules.
  • 🕔 Fin de journée : ambiance plus sombre, touristes déjà repartis — mais faut pas trainer sous peine de se faire sortir par le bedeau.

À retenir : Le vrai luxe ? Se retrouver seul face à une centaine de momies endimanchées pendant que Palerme roupille.

Tarifs, billets en ligne et options guidées

Voici ce que tu dois savoir pour pas te faire avoir sur le prix comme un bleu :

Type de billet Prix Avantage Inconvénient
Guichet 3 € Moins cher si t’as du cash Queue parfois longue
E-ticket officiel 3,50 € Coupe-file en ligne Surcoût ridicule
Réduit étudiants/séniors 2 € Pour ceux qui montrent leur carte Contrôle sévère
Pass Palerme macabre ≈7 € Catacombes + Oratorio dei Bianchi inclus Faut aimer les os

Astuce : Prends ton pass combiné si tu comptes pousser la balade jusqu’à l’Oratorio dei Bianchi – ça économise deux-trois cannoli.

Règles sur les photos, tenue vestimentaire et accessibilité

Tout est pas permis dans ce royaume souterrain. La règle d’or : PAS DE PHOTOS sauf autorisation bétonnée (sur place ou préalable). Si tu joues au malin avec ton smartphone, autant dire que le gardien va te confisquer la chose vite fait bien fait.

Pas de flash ni selfie : tu laisses les morts reposer.

Petit rappel vestimentaire : pantalon ou jupe couvrant les genoux exigé (pas envie d’irriter les frères capucins ni de finir en anecdote locale). Et côté accessibilité... euh non : marches raides, sol glissant — fauteuils roulants et poussettes restent à l’extérieur.

Y aller sans se perdre : itinéraires centre-ville → Catacombes

Trouver les Catacombes des Capucins, c’est pas la chasse au trésor mais presque : Palerme, ses sens interdits, ses bus qui filent à l’italienne et son soleil qui tape sur la caboche.

À pied ou en bus local : le trajet malin

  • Départ Teatro Massimo (le gros théâtre central que tu peux pas rater)
  • Marche environ 20 min : direction Piazza Indipendenza, puis Via Cappuccini (ça grimpe un chouïa vers la fin… tu sueras comme un moine en soutane, j’te le promets).
  • Bus 327 ou 124 : monte à ‘Teatro Massimo’, descends à l’arrêt “Piazza Cappuccini” (pile devant l’entrée). Pour les flemmards du bitume ou les jours de pluie où même les momies se planquent.
Itinéraire Durée Étapes principales
À pied ~20 min Teatro Massimo → Indipendenza → Via Cappuccini
Bus 327/124 ~15 min Teatro Massimo → Piazza Cappuccini

Anecdote maison : un matin d’août, j’avais déjà le t-shirt trempé avant même d’avoir vu une momie. Bref, Palerme c’est roots.

En voiture de location : parking et ZTL à connaître

Palermo adore piéger les distraits avec sa ZTL (zone à trafic limité). Le centre ? Interdit sans laisser-passer. Gare autour des Catacombes :
- Vise le parking Via Pindemonte 10 (juste avant la zone rouge).
- Cherche des places gratuites aux abords mais compte sur ta chance et le flair local.
- Évite à tout prix l’heure de sortie d’école, sinon tu vas tourner plus longtemps qu’un corbillard perdu.

Stationne avant la ZTL, caboche !

Carte interactive et durée de trajet

Ouvre Google Maps ou Mapcarta - Catacombe dei Cappuccini pour tracer ton itinéraire en temps réel (voiture/bus/pied).
La topographie ? Tu pars du quartier Capo (centre historique), tu croises Borgo Vecchio et ça file vers Cappuccini – ambiance populaire garantie, rues étroites et scooters pressés. Compte 15 à 25 minutes selon ton mode de déplacement, hors imprévus siciliens.

Carte pratique accès Catacombes Capucins Palerme

Ce que tu verras sous terre : parcours des couloirs et salles

On ne descend pas dans les Catacombes des Capucins comme on va flâner à Monoprix. Ici, chaque salle a l’air de t’attendre au tournant. Prépare ta caboche, c’est du patrimoine, mais version brute.

Couloir des moines : le cœur originel

Alignement de momies capucines dans le couloir principal, habits franciscains bruns contrastant avec les murs ocres de la crypte

Le premier choc, c’est la procession silencieuse des moines capucins : capuchons bruns râpés, cordons à la taille et mains jointes bien sagement. Le vrai casting du XVIIᵉ... Tu croises là Michelangelo Celesia, ancien archevêque exposé en grande pompe (et en bonne place !). L’humilité monastique se lit dans ces visages parcheminés d’austérité.

"Marcher ici, c’est feuilleter un annuaire téléphonique du XVIIᵉ"

Salle des enfants et chapelle de Rosalia

Là, stop net — ambiance glaçante. Au fond d’une vitrine sous verre repose Rosalia Lombardo, deux ans à peine quand son dernier souffle l’a saisie en 1920. Son père a fait appel à Alfredo Salafia, embaumeur magicien dont la formule secrète défie encore la science. Le visage de Rosalia semble dormir tranquille… Autour, quelques autres petits cercueils rappellent que même l’innocence peut finir dans une niche. Un silence mat se pose ici ; on parle pas fort sous peine d’avoir l’impression de déranger la Belle au Bois Dormant.

Galerie des notables et niches vitrées

Ici, grosse surprise stylistique ! Les momies qui se la jouent gentlemen : Giovanni Paterniti, vice-consul américain en costume trois pièces sublime (cravate bien nouée depuis 1911…), moustache impeccable malgré un siècle de poussière. Preuve que même les momies ont le sens de la mode — certains vivants feraient bien d’en prendre de la graine !

  • Giovanni Paterniti : costume trois-pièces US façon ambassadeur éternel.
  • Un prêtre fastueux : soutane brodée, étole dorée – luxe ecclésiastique post-mortem.
  • Un général barbu : uniforme d’apparat complet (médailles incluses), menton levé comme pour une parade militaire sans fin.

Couloir des professeurs et des artisans

Dernière escale : le couloir où s’alignent médecins à blouse élimée, forgerons figés avec leur tablier ou professeurs raides comme leurs anciens manuels scolaires. Ici, la société sicilienne d’hier s’expose par ses métiers – tu piges au premier coup d’œil qui avait les mains propres et qui bossait le métal ou la craie. La pédagogie sociale façon macabre : c’est pas tous les jours qu’on lit un manuel d’histoire aussi vivant (si j’ose dire !!).

De la crypte de 1599 à l’attraction touristique : histoire condensée

Si tu crois que les catacombes sont juste un caprice gothique, prépare-toi à rectifier le tir. Sous la poussière et bien avant les selfies, tout a commencé à cause d’un bête manque de place et d’une expérience monastique qui a mal tourné… ou plutôt, qui a fait école.

1599-1783 : invention d’un cimetière ventilé

Momie capucine Silvestro de Gubbio, première expérience de déshydratation à l’air dans la crypte

À la fin du XVIe siècle, les frères capucins se retrouvent à court de terrain pour enterrer leurs collègues. Astuce maison : creuser une crypte sous le monastère et tester l’effet du vent local sur le macchabée. Silvestro de Gubbio, moine décédé en 1599, sert de cobaye officiel : on le suspend dans un coin frais, on observe… Miracle ? Le corps se fige sans pourrir, séché comme du poisson sur une terrasse palermitaine. La caboche des frères s’illumine : ils tiennent LE procédé local pour affronter la mort sans tomber dans la gadoue.

XIXᵉ siècle : la mode d’être exposé après la mort

Notables bourgeois momifiés et posés par Fernandez dans les galeries au XIXe siècle

Sautons deux siècles : là où Paris planquait ses os sous terre, Palerme affiche sa société en pleine lumière mortuaire. La bourgeoisie locale, lassée des tombes anonymes (très XXe), veut parade posthume. Ça pose en robe du dimanche grâce à Fernandez, sculpteur funéraire qui arrange chaque défunt comme une statue vivante – ambiance théâtre éternel garanti. Guy de Maupassant y traîne ses guêtres et décrit ces alignements lugubres où chacun s’exhibe en momie mondaine. Autant dire qu’ici, il ne s’agit pas juste de reposer : faut briller jusqu’au bout.

XXᵉ-XXIᵉ : préservation, vandalisme et renaissance culturelle

Antonino Prestigiacomo restaure les momies après vandalisme dans les années 1960

Arrivent les années noires : fermetures successives (vandalisme joyeux post-guerre et pillages idiots). Les momies encaissent des coups bas – bras volés, habits souillés… C’est Antonino Prestigiacomo qui retrousse ses manches dès les années 1960 pour sauver ce foutoir patrimonial avec restauration manuelle à la bougie et carnet plein d’anecdotes tristes. Depuis, entrée payante obligatoire : billetterie moderne pour repousser les vandales… mais aussi filtrer les touristes pressés. Bref, aujourd’hui on visite plus un musée très vivant qu’un cimetière oublié – t’as pigé l’ironie.

Art de momifier à la sicilienne : techniques et ingrédients secrets

La Sicile, c’est pas que cannoli et ruelles dorées au soleil. Sous Palerme, on s’active comme en cuisine ancestrale pour conserver l’humain façon terroir. Tu crois que tout ça sent le morbide ? Attends donc de sentir la vraie odeur du patrimoine.

Déshydratation à la chaux et laurier

Au commencement, pas de potion magique, juste une méthode aussi rustique qu’efficace. Les moines alignaient leurs morts sur un matelas de feuilles de laurier : pas pour parfumer mais pour absorber l’humidité, tu vois. Puis ils saupoudraient le tout de chaux vive avant d’abandonner le corps dans une cave ventilée creusée dans la roche. Le courant d’air faisait son boulot : peau tannée, membres racornis. Résultat : odeur aigre-douce qui s’incruste dans les narines – un bon vieux café froid avalé cul sec aide à ne pas grincer du nez (expérience maison garantie).

Astuce de vieux briscard : Si tu veux éviter de tourner de l’œil, bouche-toi le nez comme pour échapper à la buée des poissons fumés.

Embaumement à l’arsenic et formaldéhyde : la méthode Salafia

Là arrive le génie local : Alfredo Salafia, sorte de chimiste-palermitan qui a signé la préservation mythique de Rosalia Lombardo. Terminée la chaux : Salafia injecte direct un cocktail dans les artères – mélange pionnier d’alcool, formaldéhyde, sels de zinc, acide salicylique et glycérine (l’arsenic est un mythe tenace). Sa recette bloque les bactéries, solidifie les tissus tout en gardant ce teint reposé qui fait frissonner les visiteurs cent ans plus tard. On croirait Rosalia endormie… autant dire que tes selfies paraîtront bien ternes à côté !

Cabines de verre et vitrification des corps

Années 1920, changement radical : fini les momies poussiéreuses qui finissent mangées par l’air du temps. Inspirés par les taxidermistes branchés du moment, certains notables sont exposés dans des cabines vitrées hermétiques — pas pour faire joli mais pour isoler complètement le corps des spores et bêtes curieuses. On tente même une vitrification légère des tissus avec des vernis spéciaux, histoire d’empêcher toute décomposition par contact avec l’air ambiant. C’est inventif… parfois raté (certains brillent un peu trop comme des santons vernis), mais franchement unique — bienvenue au musée du macabre version high-tech (pour l’époque !).

Les stars des Catacombes : portraits qui donnent des frissons

Dans ces couloirs, crois-moi, on ne croise pas que de la poussière. Ici, chaque star locale a droit à sa minute de gloire... ou d’effroi, selon ton seuil de tolérance au macabre.

Rosalia Lombardo, l’endormie éternelle

Tu veux du mystère ? Rosalia Lombardo te le sert sur un plateau. Deux ans à peine la gamine – morte en 1920 d’une pneumonie, déposée là par un père transi qui n’a pas supporté l’idée de la laisser s’évaporer dans le néant. Il embauche Alfredo Salafia, embaumeur génial (et chimiste têtu), pour stopper le temps. Résultat : Rosalia repose sous verre, visage paisible, cils intacts… et parfois — je jure que c’est pas une légende urbaine — ses yeux s’entrouvrent à la lumière. Ça a fait flipper plus d’un visiteur et déclenché des débats sans fin chez les experts : effet optique de la lumière ou caprice posthume ? Bref, même après cent ans, elle fait battre le cœur des vivants plus vite qu’un spritz mal dosé !

Silvestro de Gubbio et les premiers essais

Premier cobaye officiel des catacombes en 1599 : Silvestro de Gubbio, le moine qui n’a rien perdu de sa superbe barbe. Et pas une petite moustache ridicule ! Sa barbe touffue est restée d’une intégrité rare ; c’est le symbole même du respect monastique et de l’obéissance à la règle franciscaine — aucun autre moine ne peut rivaliser côté pilosité préservée. Faut dire qu’on le regarde aujourd’hui comme le parrain du clan momifié local.

🧟🧟🧟🧟🧟 | Taux de frisson 5/5

Giovanni Paterniti, l’américain en costume

Là tu changes carrément de registre : Giovanni Paterniti, vice-consul des États-Unis mort en 1911 et toujours sapé mieux que toi (désolé !). Costume trois-pièces US nickel chrome depuis plus d’un siècle – gilet brodé et veste sombre en prime. Il trône en vitrine comme un ambassadeur éternel ; certains jours son élégance efface presque la poussière ambiante. Autant dire : même les momies ont le sens de la mode — t’as qu’à voir les manches bien ajustées malgré l’humidité locale.

Momie de Giovanni Paterniti, diplomate américain, portant un costume sombre et gilet brodé, posture assise

Moines anonymes : le memento mori collectif

Et puis il y a la masse des anonymes : alignement silencieux sous cape brune, mains croisées ou nerveusement crispées sur leur cordelette sacrée. Ici pas de bling-bling ni d’histoire personnelle à raconter — juste un rappel évident :

"Ici, la hiérarchie sociale fond comme une glace à l’Etna."
Tu vois, on finira tous avec la même caboche grignotée au bout du tunnel – que tu sois prince ou quidam du quartier Capo.

Visiter sans jouer les voyeurs : éthique et bons réflexes

Descendre aux Catacombes, c’est pas une foire à selfies ni un décor pour ta story TikTok. On met la caboche au niveau du respect – c’est la règle d’Ignazio Marabitti, gardien en chef depuis deux décades. Ici, tu baisses la voix, tu ranges ton chewing-gum (sinon il te colle dehors) et surtout tu marches léger sur le carrelage lisse : t’es chez les morts et dans la maison capucine, pas à la fête foraine. Le secret du lieu, ça reste ce silence qui file des frissons, alors bouche tes oreilles au brouhaha touristique et laisse les lieux respirer.

Respect des défunts et de la communauté capucine

Le code de conduite n’est pas affiché partout mais il pèse lourd : voix basse (voire chuchotée), gestes sobres, pas de blague glauque ou de manie de toucher le moindre ossement. Ignazio Marabitti (qu’on aperçoit parfois derrière sa vieille caisse enregistreuse) t’observe du coin de l’œil – son mot d’ordre : « Ici on veille sur nos anciens comme sur des saints. » Tu vois ? Pas besoin d’en rajouter.

Gérer l’émotion (et l’odeur de cave)

On ne va pas te mentir, ça sent la pierre humide et le vieux cuir tanné là-dessous… Même les guides ont parfois le nez froncé. Mon astuce maison : garde un espresso froid dans un gobelet plastique (les vrais Siciliens font ça depuis toujours !). Quand l’odeur prend à la gorge, tu humes un coup profond ton café rance – promesse que tu tiendras debout sans grimace, parole d’habitué.

Que faire de tes photos interdites ?

Tu crois amadouer le gardien avec un sourire et sortir ton téléphone discretos ? Mauvaise pioche ! Ici, photo volée = sanction salée. Plutôt que risquer gros pour une image floue, sors ton carnet à croquis ou achète une carte postale officielle à la sortie – bien plus classe. Les souvenirs sont là pour durer, pas pour finir supprimés en douce !

Publier une photo volée = amende 300 € minimum

Autour des catacombes : prolonger l’ambiance ou se changer les idées

Passer la tête hors des souterrains, c’est pas une raison pour retomber dans la banalité. Palerme regorge de recoins où l’insolite t’attend au tournant – tu vas voir, ça secoue la routine touristique !

L’église Santa Maria della Pace et son cloître

Mosaïques baroques et cloître paisible de Santa Maria della Pace à Palerme

Juste à la sortie des catacombes, jette un œil à Santa Maria della Pace, bâtisse d’allure baroque posée là par les Capucins depuis le XVIe. Pas besoin de casser ta tirelire : accès libre (pour une fois qu’on ne te plume pas !). Dedans, tu restes béat devant les mosaïques baroques lapidées de lumière, pas des copies en plastique : ici, c’est couleur locale sur crépis décrépi. Le cloître attenant ? Petit havre où souffler entre deux frissons – parfait pour méditer sur la vanité humaine ou compter les pigeons.

Un espresso à la sicilienne sur Piazza Cappuccini

Espresso et granita au citron sur terrasse Bar del Capuchin Piazza Cappuccini

Envie de rincer l’arrière-goût de cave ? File droit vers le Bar del Capuchin, planqué juste face à l’église. Ici, pas d’arnaque à touristes : le café glacé est fort comme une remarque de grand-mère sicilienne et la granita au citron te retape le palais fissa – testé un matin de juin après trois couloirs d’ossements, je t’assure que ça remet les idées droites. Les locaux discutent fort, le serveur oublie parfois de sourire mais l’élixir fait passer tous les fantômes.

Autres spots macabres de Palerme : église Saint-François d’Assise, Oratorio dei Bianchi

Façade gothique église Saint-François d’Assise et Oratorio dei Bianchi Palerme

Si tu n’es pas rassasié côté patrimoine qui fiche la chair de poule, vise plus loin : l’église Saint-François d’Assise, grande dame gothique, expose fresques sombres et chapelles qui font froid dans le dos aux bigots du quartier. Juste derrière, l’Oratorio dei Bianchi offre voûtes blanches immaculées contrastant avec statues mortuaires – combo parfait pour finir sur une note digne d’un roman noir napolitain.

FAQ – Tes dernières questions avant de descendre

Besoin d’un dernier coup de pouce avant la plongée ? Je te décortique les vraies interrogations que personne n’ose poser devant le guichetier (ni ses momies).

Les catacombes sont-elles adaptées aux enfants ?

Franchement, c’est LE débat du quartier. Pour les petits sensibles ou cauchemardeurs pro, j’dirais non : les avis voyageurs sont limpides, certains trouvent l’ambiance trop rude pour des bambins. Mais si t’as un pré-ado curieux, pas du genre à tourner de l’œil devant un squelette, alors ça passe – à condition d’être accompagné et briefé (questions gênantes et silences garantis dans le couloir des enfants !). Bref, pas une sortie maternelle, mais pas interdit non plus sous surveillance parentale.

Quelle est l’odeur réelle là-dedans ?

Prépare ta truffe ! L’air fleure bon la cave humide, relevée d’une note tenace de bois brûlé en arrière-plan. C’est ni charogne ni parfum funéraire… mais plutôt ce mélange de vieux greniers fermés où traînent bottes et manteaux en laine depuis trois générations. Autant dire : mieux vaut éviter d’y venir avec la gueule de bois.

Combien de temps dure la visite ?

Fais chauffer tes semelles : compte en moyenne 45 minutes pour faire le tour « à la sicilienne » (ni marathon ni sieste). Certains pressés bouclent ça en 25 minutes mais ils ratent tout ; d’autres s’attardent au détail du costume ou à l’alignement des crânes… L’équilibre parfait ? Prends ton temps sans traîner comme une âme en peine.

Peut-on acheter des souvenirs macabres ?

Tu vas aimer la boutique officielle : magnets squelettiques, cartes postales qui font jaser à Noël, livres photos pour impressionner belle-maman – mais aucun os ni bougie ensanglantée sur les étagères (dommage pour ceux qui espéraient repartir avec une rotule vintage…). Humour noir garanti au rayon papeterie, prix raisonnables et rien d’illégal à déclarer à la douane !

Carnet de route final : ce que je retiens de ces momies siciliennes

Sortir des Catacombes, c’est pas comme quitter une expo banale. J’te le dis sans détour : descendre là-dessous, c’est avaler d’un trait un manuel d’histoire grandeur nature – rien que les odeurs et la tronche des momies te racontent ce que mille pages n’oseront jamais décrire. J’ai rarement vu un musée où l’Histoire te saute à la figure avec autant de costumes impeccables et de regards figés dans l’éternité. Parfois glauque, souvent fascinant, jamais tiède ! Bref, à toi de descendre.

À ne pas oublier avant la visite :

  • Ton respect : ici on est invité, pas en terrain conquis.
  • Un gobelet de café froid : ça sauve la caboche quand ça sent la cave !
  • Des chaussures stables : la boue du patrimoine n’attend personne.
Catacombes des Capucins à Palerme : guide ultra-pratique pour une visite mémorable

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