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Visite de Turin : guide complet des incontournables et conseils pour un séjour réussi

Ce qu’on adore avec Turin ? C’est qu’on ne sait jamais à quoi s’attendre. Pour preuve, on pensait la connaître — jusqu’à ce qu’on tombe sur l’incroyable histoire de ses souterrains. On vous raconte.

19 min
Destinations
24 May 2025 à 19h17

Turin est une ville qui gagne à être connue. Et pour cause : on y trouve tout ce qui fait les grandes villes du monde — en version compacte. Une architecture à couper le souffle, une gastronomie à se damner, une culture foisonnante et un accueil d’une chaleur rare. Le tout, à moins de 4h de Paris en train. Ce qui distingue la capitale piémontaise, c’est son histoire fascinante. Une histoire que l’on pensait connaître — jusqu’à ce qu’on tombe sur l’incroyable épopée de ses souterrains. Une épopée où se côtoient mines antiques, cryptes baroques, abris anti-bombes et réseaux modernes. Une épopée qui raconte la ville mieux que n’importe quel livre d’histoire. Voici tout ce qu'il faut savoir pour découvrir cette ville unique.

Tout ce qu’il faut savoir avant de visiter Turin

Oubliez les clichés sur « l’Italie classique » : Turin est une ville dynamique où se mêlent vestiges royaux et modernité. Ici, on débarque par tous les moyens, on se rhabille tous les mois et on frotte sa carte bancaire comme un vrai local. Voici les informations essentielles pour bien préparer votre arrivée dans la perle des Savoie.


Accès depuis la France (train, avion, route)

Train :
- Paris Gare de Lyon → Turin Porta Susa en direct (TGV INOUI), env. 5h30, billets dès ~40€. Idéal si t’as horreur des contrôles de sécurité interminables.
- Lyon → Turin, trains directs 3h30-4h.

Avion :
- Paris CDG/Orly → Aéroport Torino Caselle (1h20 de vol). Navette ou taxi pour le centre (~35€). Les vols low-cost sont rares, mieux vaut surveiller les promotions. Il vaut mieux guetter les promos Air France ou EasyJet.
- Marseille/Nice proposent parfois des vols directs mais franchement c’est pas Byzance…

Voiture :
- Depuis Lyon via Fréjus, compte minimum 4h30 hors pauses pipi. Péages+Tunnel Fréjus ≈ 60€, essence en bonus. Parking centre-ville rare et cher. Avantage : tu t’arrêtes chez le fromager en chemin !

Bus/Autocar :
- Flixbus depuis Paris ou Lyon (10 à 12h selon humeur du chauffeur), billets dès 30€, ambiance routier garantie !

Mode Durée Budget min. Tracas
Train 5h30 ~40€ Zéro bagage, relax
Avion 4h (avec transferts) ~70€ Sécurité relou
Voiture 4h30 >100€ Péages, parking galère
Bus 10–12h ~30€ Sieste obligatoire

Meilleure période et climat

Voici la météo mois par mois avec ce que tu DOIS vraiment mettre dans ta valise sous peine de malédiction turinoise !

Mois Température Moyenne (°C) Précipitations (mm) Conseil vestimentaire
Janvier 6 45 Manteau sérieux, écharpe obligatoire
Février 7 43 Pulls épais et gants si tu crains
Mars 10 54 K-way douteux conseillé
Avril 13 65 Parapluie vintage indispensable
Mai 17 80 Veste légère toujours dans le sac
Juin 21 90 Lunettes de soleil cool & short risqué
Juillet 25 61 T-shirts qui résistent à la sueur !
Août 24 52 Short + bouteille d’eau (la chaleur tape!)
Septembre 20 48 Veste de mi-saison stylée
Octobre  16   60   Chemise longue et parapluie usé      
Novembre  11    62    Bonnet décalé pour la pluie froide   
Décembre  7    46    Écharpe molletonnée, yolo Noël       

Pour une ambiance unique et la saison des truffes blanches, privilégiez septembre et octobre.


La Torino+Piemonte Card : pourquoi et comment la prendre

Pour visiter Turin en toute sérénité, la Torino+Piemonte Card est un atout indispensable. Impossible sans cette carte imparable : Torino+Piemonte Card, sésame officiel pour squatter musées ET palais réglo. Version adulte solo valable pour un mioche jusqu’à 12 ans.

Durées & tarifs repérés en juin dernier :
- 24H : ~25 €
- 48H : ~35 € / 72H : ~44 € / 120H : ~49 € (tarif adulte)
- Moins-de-18 ans souvent moitié prix, vérifiez au guichet ou sur leur site (ça change tout le temps).

Avantages ? Entrée gratos dans plus de 60 lieux, dont Musée Égyptien, Palais Royal, Musée du Cinéma… Réducs sur transports urbains si t’es malin. Elle est particulièrement rentable si vous prévoyez de visiter plusieurs sites par jour. Testée-personnellement-à-perte-de-vue lors d’une virée sans fin au Museo dell’Automobile (où j’ai failli m’endormir dans une Lancia vintage).

Exemple Torino+Piemonte Card devant Mole Antonelliana

Langue, monnaie, sécurité et transport en ville

À Turin, vous entendrez souvent « ciao » plutôt que « buongiorno », surtout dans les transports en commun. L’euro a droit de cité partout – oublie les bureaux de change bidons : retire direct aux distributeurs Bancomat. Quelques mots utiles ? « Prego » veut tout dire, « grazie mille » ouvre toutes les portes et « un bicerin per favore » te hisse direct au rang d’habitué. Le réseau GTT dessert toute la ville : métro automatique nickel entre Collegno & Bengasi ; bus/trams jusque tard le soir (gare aux horaires du dimanche!). La sécurité est correcte, mais restez vigilant aux abords des gares Porta Nuova et Porta Susa. Pour zapper galère d’horaires :

Téléchargez l’application Moovit pour optimiser vos trajets.
Anecdote vécue : Mon premier ticket composté ne l’a jamais été… résultat amende cash par une contrôleur qui n’a pas souri une seule fois en trois stations. Ici on rigole pas avec le compostage.

Top 10 des sites incontournables à Turin

La Mole Antonelliana et son Musée national du cinéma

Un OVNI dans le ciel piémontais, cette Mole : d’abord temple religieux raté puis cathédrale du cinéma ! Sa silhouette vrillée déchire l’horizon turinois. Ici tu grimpe dans un ascenseur-capsule (panique interdite), qui traverse le vide jusqu’à la passerelle suspendue – là-haut, vue à 360°, Alpes en bonus et toits carmin à perte de vue. Le musée ? C’est pas juste des vitrines : décors immersifs, projections à tous les étages, fauteuils inclinés sous une nef monumentale… tu peux même pianoter sur des machines pré-cinématographiques.

🎬 4.8/5 – l’un des musées les plus barrés d’Europe !


Le Palazzo Reale et la dynastie des Savoie

« Turin, c’est la princesse qu’on croyait timide et qui te claque une révérence. »

Ici, pas de chichis : tu marches sur le marbre où ont traîné les sandales des Savoie. Les appartements sont tellement clinquants qu’on ose à peine respirer ; dorures jusqu’aux poignées de porte, fresques partout et armures exposées façon Game of Thrones local. Les jardins ? Un clin d’œil à Versailles signé André Le Nôtre (si si). Anecdote : l’escalier d’honneur a vu plus d’escarpins royaux que la Fashion Week de Milan !


Le Musée Égyptien : deuxième du monde

Le choc total : plus de 30 000 artefacts dans ce bunker du pharaon. On y croise momies bien conservées, bijoux subtils et sarcophages dont certains raflés direct lors des fouilles à Abydos par Drovetti – un Français mi-explorateur mi-filou.

Top 3 pièces immanquables :
- Le Papyrus érotique (eh oui!)
- Statue de Ramsès II grandeur nature
- Galerie des Momies (pour se comparer avant/après…)

Le plan : parcours fluide mais attention aux groupes scolaires qui déboulent sans prévenir !


La Piazza Castello et le Palazzo Madama

Au centre-ville bat ce cœur civilisé – entre deux trams, tu prends la mesure de la ville noble ET populaire. Palazzo Madama combine tour médiévale trapue et façade baroque dégoulinante d’ornements, avec salle d’armes blindée façon coffre-fort royal.

Façade baroque du Palazzo Madama sous lumière dorée

Le Parco del Valentino & son Borgo Medievale

Gros bol d’air vert : pelouse immense, joggeurs motivés et étudiants pique-niqueurs. Mais c’est ce « faux » village médiéval construit pour l’Expo 1884 qui casse tout ! Reconstitution fidèle (trop ?), tours crénelées et ponts-levis factices où tu peux jouer au chevalier du dimanche. Balade bucolique garantie en longeant le Po.

La façade mythique de la Consolata

Place à l’extravagance piémontaise avec cette façade néoclassique datée de 1860, statues de saints alignés comme pour une comédie musicale sacrée. Dedans : fresques baroques qui claquent sous la lumière, icône miraculeuse de Notre-Dame planquée derrière mille cierges.

Les églises jumelles de San Carlo et Santa Cristina

En mode face-à-face sur Piazza San Carlo : plans symétriques comme deux sœurs rivales (et jamais d’accord sur les rideaux). L’art rococo explose sur les plafonds ; orgues monumentales qui réveilleraient un athée au petit matin.

La Basilique de Superga et son funiculaire

Pour y grimper ? Le funiculaire brinquebalant t’amène au sommet – la vue calmera même les grincheux. Superga c’est la mémoire tragique du football mais aussi mausolée royal : nécropole tapie sous le marbre où roupille toute la clique des Savoie depuis trois siècles.

Les souterrains historiques sous la ville

Turin cache mieux ses secrets que ta grand-mère son magot ! Parcours guidé dans les caves à vin oubliées, cryptes païennes ou tunnels militaires creusés sous Louis XIV.

Mon expérience : Franchement j’ai voulu jouer au guide courageux… Résultat : perdu au bout de vingt minutes dans un boyau sans réseau ni éclairage potable – j’ai émergé couvert de poussière mais scotché par ces galeries hantées par les siècles. Rien ne raconte mieux Turin que cette ville cachée !

Via Roma, Piazza Vittorio et marchés en plein air

Via Roma te prend par la main avec ses arcades XXL pour shopping chic ou lèche-vitrine regard noir (prix piquants). Piazza Vittorio étale ses terrasses face au fleuve ; mais c’est au marché Porta Palazzo que ça sent le vrai Turin : fruits criards, street-food piémontaise grasse mais heureuse… Pour tout savoir sur le marché italien et dolce vita.

Itinéraires pour découvrir Turin selon la durée de votre séjour

Découvrir Turin demande un peu de préparation pour profiter pleinement de ses trésors cachés. Ici chaque minute compte – et mieux vaut prévoir ses détours si tu ne veux pas finir coincé entre deux églises fermées ou dévoré par la faim avant l’Aperitivo.


Visiter Turin en 1 jour : circuit express à pied

Vous êtes pressé mais souhaitez voir l’essentiel ? Voici la boucle indispensable (à pied, pas de métro, faut mériter son bicerin) :

Départ : Piazza Castello (pour le Palazzo Madama et le Palazzo Reale)
- File direct à la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste (le fameux Saint-Suaire est planqué là)
- Traverse vers les ruelles du Quadrilatero Romano (arrêt photo Porta Palatina, street art inclus)
- Direction Via Po, arrêt obligatoire devant la Mole Antonelliana (musée du cinéma, vue panoramique si t’as pas peur du vide)
- Pause café express au Caffè Fernanda (aperitivo possible dès midi… qui va râler ?!)
- Finis sur la Piazza Vittorio Veneto – le spot ultime pour un coucher de soleil fainéant…

Checklist flash :
- [x] Piazza Castello & Palais Royal
- [x] Cathédrale & Porta Palatina
- [x] Mole Antonelliana
- [x] Aperitivo au Caffè Fernanda
- [x] Piazza Vittorio & vue sur le Po

Prévoyez un peu de monnaie pour un cornet de gianduiotti, parfait pour une pause gourmande.


Weekend de 2 jours : culture et dolce vita

Jour 1 : Musées et palais, sinon rien. Tu fonces Mole Antonelliana/Musée du cinéma dès l’ouverture (foule dingue après 11h). Ensuite direction Musée Égyptien – le seul où tu peux deviner qui sentait le plus fort : Ramsès II ou les collégiens en sortie. Pause déjeuner dans une trattoria locale entre Via Lagrange et Piazza San Carlo (tajarin ou rien!). Après-midi grandiose au Palazzo Reale et flânerie dans les jardins.

Jour 2 : Place à la gourmandise avec risotto crémeux chez Apollo Bistro, suivi d’une pause café inévitable dans un bar historique. Après-midi shopping ou balade sous les arcades vers le Parco del Valentino. Pour clôturer : soirée Bicerin, ce nectar turinois à savourer bien calé dans un fauteuil rouge velours.


Escape de 3 jours : musées, apéritif et excursions autour

Après deux jours à explorer Turin, consacrez le troisième jour à découvrir ses environs. Expédition méritée à Venaria Reale : palais des Savoie version « Versailles du Piémont », jardins interminables où s’égarer avec dignité. Alternatif ? La cave Casa Martini (Vermouth mon amour), pour goûter l’histoire liquide du Piémont.

Si t’en veux plus : pousse jusqu’à Rivoli et son château-musée d’art contemporain — ou file te perdre dans les collines du Monferrato.


Séjour prolongé : excursions à Venaria et dans le Piémont profond

Turin c’est bien, mais sans une virée côté campagne piémontaise, tu passes à côté. Train direct depuis Porta Susa vers Venaria Reale (10 min chronométrées si pas de grève…), billets à choper en ligne ou guichet (vas-y tôt l’été : c’est blindax). Pour les vrais épicuriens : saute dans un bus direction Alba ou Asti — là-bas, on déguste le Barolo chez le vigneron entre deux trattorias cachées.
Les collines des Langhe valent tous les guides Unesco : paysages classés ET caves planquées sous terre!

Pense à réserver funiculaire Superga ET billets Palais Venaria surtout en haute saison – sinon tu rumines sur le trottoir comme moi la dernière fois.

Expériences insolites et activités hors des sentiers battus

Voilà le répertoire des vraies surprises turinoises – celles qu’on ne trouve pas dans les brochures pleines de poussière. Ici, la ville joue les divas décalées, à la sauce piémontaise.

Dîner en Aperitivo cena dans un ancien théâtre

Imagine : rideau de velours, dorures piquées et serveurs qui murmurent comme s'ils allaient déclamer Verdi… L’Opera Buffet du Teatro Regio, c’est pas le cliché à l’italienne : ici tu bâcles pas ton Spritz. Compte 28 € pour un buffet costaud sous lustres historiques, entre raviolis fourrés mais surtout ambiance feutrée digne d’une ouverture de Tosca. À table, les locaux négocient la meilleure part de vitello tonnato avec autant d’assurance qu’un piaf piaffant sur son balcon – faut jouer serré pour décrocher une burrata !

Aperitivo gourmet dans un théâtre historique de Turin

Chasse aux graffitis et street art turinois

Turin regorge de fresques géantes et d’œuvres de street art à découvrir en dehors des musées traditionnels. Les murs du quartier Borgo Dora démarrent la balade (Lungo Dora Firenze), puis cap sur San Salvario où Millo empile ses personnages XXL. Square 23 file son lot d’expos dérangées ; Via Rocciamelone planque « Life Below Water », une baleine géante toute en déchets recyclés !

Top 5 spots street art
1. Borgo Dora (Lungo Dora Firenze)
2. Murales de Millo (San Salvario & Aurora)
3. Square 23 Gallery (Via San Massimo)
4. Via Rocciamelone – Baleine « Life Below Water »
5. StreetArt Map Torino (repère tout ce qui bouge)

Anecdote : certains pochoirs sont si bien cachés qu'un guide local a parié un espresso que je ne trouverais jamais le renard bleu derrière Porta Palazzo… j’ai perdu !

Carte street art Turin avec fresques emblématiques

Soirée Bicerin dans les cafés historiques

Turin sans Bicerin ? Autant aller à Venise sans gondole ! Le nec plus ultra reste Caffè al Bicerin (place Consolata) — siècle XVIII au compteur, clientèle papotant comme à la cour des Savoie ! Ici, tu commandes pas bêtement « un bicerin » : faut oser demander TA dose de chocolat ou exiger plus ou moins de mousse — sinon t’auras droit à la grimace du patron.

☕️ Note expérience : 5/5 — Le nectar local a recollé mes neurones après une journée à crapahuter Piazza Castello !

Verre de Bicerin fumant sur une table ancienne à Turin

Exploration des souterrains et cryptes

Plonge direct dans l’envers du décor : visites guidées sous La Consolata ou Quadrilatero Romain où chaque cave pue le passé oublié… Munis-toi d’une lampe torche (si tu veux pas finir comme moi, paumé vingt minutes entre deux arches). Gravures rituelles sur les murs : certains Turinois venaient inscrire leurs rêves secrets ou leur prénom pour conjurer le sort avant une messe ou un duel au couteau — véridique.
Anecdote crade : j’ai failli me cogner contre un ossement sorti du mur… Et non, c’était pas une déco façon Halloween.

Galerie mystérieuse catacombes Turin avec inscriptions

Balade à vélo le long du Po jusqu’à Valentino

Circuit idéal quand t’as besoin d’air ET d’un bon gressin ! Départ conseillé au parc Michelotti, puis longe la piste cyclable rive droite direction Valentino (environ 8 km pépère). Pause photo obligatoire devant les lions du Borgo Medievale et halte gourmande chez l’un des kiosques pour tester gressins artisanaux croustillants. À éviter : pédaler après l’Aperitivo… promis c’est pas droit.

Cyclistes longeant Po vers Valentino avec pause gressins
Pense à réserver un Velo’Torino pour 5 € la journée !

Saveurs turinoises : dégustations et bonnes adresses

Si tu penses que Turin, c’est juste un cornet de pasta et deux-trois pizzas, prépare tes papilles : ici, on tape dans le terroir qui envoie du lourd ! Les vrais savent – la capitale piémontaise, c’est une symphonie de saveurs de grand-mère ET d’inventions sucrées inattendues.

Plateau gourmand spécialités turinoises authenticité rétro

Les délices du gressin et des chocolats Gianduiotti

Ici, même le pain croque différemment. Le gressin turinois (né au XVIIIᵉ pour Louis XIV l’estomac fragile !) s’achète chez Perino Vesco ou Panetteria Avetta : croustillant, torsadé main, parfait pour pousser la charcuterie dans le gosier. Côté bec sucré : les Gianduiotti – lingots chocolat-noisette nés en 1865 à Turin parce que Napoléon avait rendu le cacao rare (merci les blocus…). Pour l’accord café ? Les puristes jurent par un espresso ristrettissimo avec deux Gianduiotti fondants. Passe chez Guido Gobino ou Peyrano pour goûter VRAI.

Le Bicerin, boisson réconfortante

Pas d’hésitation : tu commandes “un bicerin”, tu bois l’histoire. Créé au XVIIIᵉ dans un troquet du quartier Consolata, ce nectar mélange chocolat noir fondu, expresso serré et lait (ou crème… secret bien gardé !). Oublie le lait condensé industriel hein : à Turin ça chauffe artisanalement dans une tasse en verre épais. Recette jamais dévoilée par le mythique Caffè al Bicerin, mais chaque gorgée te colle une gifle de douceur électrisante.

Les fromages piémontais et charcuteries locales

Turin sans fromage ? Sacrilège. Ici on se gave de toma piémontaise, de gorgonzola crémeux et parfois de robiole bien affinée : va flairer chez Beppino Occelli au marché Porta Palazzo (qui sent la vraie cave !). Côté charcut’, le must : salame di Turgia ou du Montferrat – tranchés fins avec un verre de Barbera qui fait tourner la tête. Astuce locale : demande toujours quel vin se glisse derrière les fromages, sinon t’as rien compris aux accords.

Trattorias pour goûter le tajarin et agnolotti

Le risorgimento à table s’appelle tajarin (pâtes fines jaunes comme l’or) et agnolotti maison farcis viande ou légumes oubliés : direction trattoria planquée genre El Crinet, Trattoria Alle Lavagne, ou pour les puristes, la table populaire du Tre Galli (service parfois ronchon mais pâtes émouvantes). Anecdote : un patron m’a expliqué qu’ici chaque nonna a sa guerre secrète sur LA vraie farce d’agnolotti…

Les caves à vin et bars à vermouth

Turin est réputée pour ses boissons raffinées, notamment ses vermouths et vins locaux. Bars à vermouth rétro comme Affini (installé direct dans l’ancienne fabrique Anselmo !), salons feutrés à cocktails façon années 1930 chez Caffè Mulassano, ou caves confidentielles où on déguste barbera & nebbiolo en écoutant des histoires plus noires que la grappa – ici pas d’esbroufe !


Checklist : 5 adresses à tester absolument :

  • Perino Vesco – Gressins & boulangerie artisanale
  • Guido Gobino – Gianduiotti & chocolat puriste
  • Beppino Occelli au marché Porta Palazzo – Fromages & salumi locaux
  • Trattoria Alle Lavagne / El Crinet – Tajarin & agnolotti maison
  • Affini / Caffè Mulassano – Bars à vermouth historiques

Conseils pratiques et astuces de pro

Turin reste une destination abordable, à condition de connaître les bons plans. Compte 70 €/jour si tu joues serré : auberges ou hôtels 2/3*, menus midi à moins de 12€, Torino+Piemonte Card pour torcher trois musées sans plomber le porte-monnaie, tram partagé et espresso au comptoir (pas assis comme un touriste naïf !). Astuce radine : beaucoup de musées sont gratos le 1er dimanche du mois… Garde tes euros pour les gianduiotti !

Budget moyen et où économiser

Dormir malin (hors centre chic), tester les trattorias planquées du Quadrilatero, prendre pass transport journée, et viser les happy hours façon Aperitivo Cena : tu tiens la route avec 70–80€/24h. Les banques appliquent des frais élevés pour les retraits, mieux vaut retirer une somme importante d’un coup. Certains snacks servent menu complet en self-service à midi – imbattable (et personne ne t’en reparlera après).

Horaires d’ouverture et jours fériés

Ouvre l’œil : musées fermés le lundi, banques closes dimanche ET lundi matin (ne fais pas comme moi, venu changer un billet « urgent » un lundi…). La plupart ferment aussi le 25 décembre. Certains restos baissent rideau dimanche soir — prévois une pizza à emporter ou des gressins en rab. Les sites phares démarrent souvent à 10h.

Application mobile et bons plans locaux

Pour choper billets et agendas sans te faire arnaquer : MyTurin pour tout ce qui bouge, Tiqets pour billets coupe-file et offres groupées (Musée Égyptien + Mole Antonelliana), appli des free walking tours pour guides passionnés. Checker cet article si tu veux mon palmarès complet d’applis futées.

Sécurité, arnaques à éviter, transports nocturnes

Turin reste plutôt sûre mais gare aux pickpockets dans trams bondés et marchés Porta Palazzo. Fuis faux taxis : prends toujours une voiture blanche officielle (logo Comune di Torino). UberBike dispo la nuit si ta soirée dérape… N’accepte JAMAIS l’aide d’un « gentil » inconnu au distributeur: il vise tes euros plus vite qu’un carabinier sur Espresso !

Vérifier l’Unesco et réservations obligatoires

Les Résidences Royales, Venaria Reale et Palais Royal sont classés Unesco : réservation EN LIGNE obligatoire en haute saison (sinon tu poireautes/dehors). Idem pour Musée Égyptien, Mole Antonelliana ou souterrains historiques. Liste détaillée sur site officiel turismotorino.org — vérifie toujours la veille, ils changent les règles plus vite que leur ombre !

En haute saison ou les week-ends fériés, pensez à réserver à l’avance pour éviter les longues files d’attente.

Visite de Turin : guide complet des incontournables et conseils pour un séjour réussi

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