De la Presqu’île à l’Île Barbe, les quais de Saône sont sans conteste l’un des plus beaux terrains de jeu que Lyon a à offrir. Sur 15 km (30 aller-retour) de chemin de halage, un patrimoine fluvial exceptionnel s'étend, mêlant nature luxuriante, monuments historiques et quartiers atypiques. Autant dire qu’il y a de quoi faire. Pour t'aider à explorer ces trésors, voici un guide détaillé pour découvrir les berges de la Saône comme un véritable local. Au programme : un itinéraire détaillé, des conseils pratiques, des incontournables à ne pas louper et une foule de bons plans pour en prendre plein les yeux. Avec une seule promesse : te faire (re)découvrir ta ville comme jamais.
Résumé express de ta balade sur les quais de Saône
Pas d'introduction classique ici : place à une immersion directe dans l'ambiance des quais. Oublie les parcours aseptisés : sur les quais de Saône, tu vas croiser du castor d’Europe plus calé que ton GPS, sentir l’odeur d’une caissette de merguez et, pourquoi pas, tomber sur un bouquiniste qui te sort la recette du cervelas avec un clin d’œil complice. Voilà le tableau !
Distance totale, durée et dénivelé clé en main
- Distance : 8 km (Bellecour – Vaise)
- Durée : 2 h à pied – 50 min vélo (si tu ne t’arrêtes pas rêver sur la berge…)
- Dénivelé : insignifiant (sauf si tu comptes grimper à Fourvière en bonus)
Point de départ et point d’arrivée idéaux
Point | Adresse | Particularité |
---|---|---|
Place Bellecour | Lyon 2e | Cœur battant, parfaite dalle urbaine |
Quartier de Vaise | Gare de Vaise ou Quai Arloing | Arrivée peinarde près des péniches |
Les incontournables à ne pas louper
Les castors d’Europe sur la Saône font de meilleures cartes que Google Maps !
- Cathédrale Saint-Jean (tu peux toujours essayer d’en faire le tour sans croiser un selfie-stick)
- Hôtel de Ville (la façade fait pâlir n’importe quelle appli mobile)
- Île Barbe (parce qu’un coin aussi paumé au milieu de Lyon, c’est louche… donc précieux !)
- Bouquinistes des quais (qui connaissent mieux le terroir que ta grand-mère)
Pour approfondir ta découverte du patrimoine lyonnais et explorer d'autres secrets, consulte notre guide complet pour visiter Lyon.
Comment accéder aux quais de Saône à Lyon
Prêt à explorer les quais ? Voici quelques astuces pour accéder facilement à la Saône.
Transports en commun (TCL, navettes fluviales, Vélo’v)
Le réseau TCL t’embarque direct : bus C3 et C14 pour longer la Presqu’île, tram T1 vers Perrache ou Confluence. Le métro A s’arrête à Bellecour et celui de Vaise (ligne D) te dépose au nord. Si tu veux jouer au marin d’eau douce, attrape une navette fluviale Vaporetto – pratique quand il fait beau, sinon tu finis plus mouillé que le quai ! Pour les puristes du guidon, Vélo’v aligne ses bornes sur tout le parcours. Bref, chacun son style.
Parking et points d’accès piétons
Envie de garer ta bagnole ? Deux parkings qui font l’affaire : Cours Suchet (proche Confluence) et Pont Lafayette (plus Vers Bellecour). Pour une entrée discrète digne d’un castor urbain : le chemin de halage via quai Tintori ou la rue Moncey (personne n’y pense jamais).
- Parking : Cours Suchet, Pont Lafayette
- Accès piétons : quai Tintori, rue Moncey
Meilleur créneau horaire pour éviter la foule
Pour profiter pleinement du chemin de halage, privilégie les heures calmes : tôt le matin ou après 18h, lorsque la foule se fait rare. Entre midi et 16h ? Oublie ! Les merguez grésillent, les poussettes pullulent… Tu vois le tableau.
Itinéraire détaillé le long de la Saône : étape par étape
Adopte l'esprit d'un vrai lyonnais en explorant les quais à ton rythme, loin des sentiers battus. Laisse tomber les applications, suis l’instinct du castor (et mes instructions) pour t’embarquer sur un parcours semé de repères authentiques, où la dalle urbaine grince sous tes semelles.
De Bellecour à Vaise : patrimoine et panoramas
C’est là que tout commence. Place Bellecour, point zéro des errances fluviales lyonnaises. Direct cap sur le Quai Fulchiron où s’étirent les premiers bouquinistes – n’hésite pas à glisser un œil curieux sur leurs étals, l’un d’eux prétend connaître le secret du cervelas (mais chuuut). Le chemin se faufile ensuite entre vieilles pierres et péniches au repos, jusqu’à Saint-Paul, puis file vers Vaise sous l’œil distrait des passants.
- Mini-itinéraire GPS « tu vois » : Bellecour → Quai Fulchiron → Saint-Paul → Hôtel de Ville (par la passerelle) → Quai de la Pêcherie → terminus Gare de Vaise.
- Oui, tu peux tout zapper en métro A ou D mais franchement ? Ce serait passer à côté du terroir.
Étape | Distance | Durée | Points forts |
---|---|---|---|
Bellecour > Saint-Paul | 1,5 km | 20 min | Bouquinistes & quais historiques |
Saint-Paul > Hôtel de Ville | 1 km | 15 min | Vue sur Fourvière & quais animés |
Hôtel de Ville > Vaise | 3 km | 35 min | Péniches, fresques, ambiance locale |
En cas de doute, laisse-toi guider par le chemin naturel des berges.
Les trésors cachés entre Presqu’île et Confluence
Découvre ici quelques secrets urbains bien gardés. Si tu traînes assez longtemps sur ce tronçon (spécialement côté quai Rambaud), observe les péniches inoccupées. La rumeur court qu’un apothicaire médiéval y distille toujours ses potions dans un vieux laboratoire clandestin – planqué derrière trois caisses de bouquins poussiéreux et une étagère de bocaux improbables. Anecdote véridique (ou pas) : Un soir d’été vers 21h23, un joggeur a juré voir sortir une dame en tablier d’époque avec une fiole phosphorescente… Il a changé de trottoir depuis.
Poursuite vers l’Île Barbe et retour
À partir de Vaise, vise le nord ! Passe l’échangeur de Perrache sans t’emmêler dans les rocades (astuce : longe toujours la Saône), puis laisse-toi porter jusqu’au parc du Rosaire pour un détour buissonnier qui sent bon le terroir et la mousse fraîche. Une fois arrivé à l’Île Barbe – cet ilot improbable qui donne l’impression que Lyon n’a pas digéré tout son Moyen Âge –, savoure la traversée du pont en bois grinçant. Retour par le même chemin ou ose t’égarer dans les petites rues alentour… au pire, tu recroiseras un castor ou deux.
Patrimoine et curiosités sur les berges
Inutile de répéter les classiques : les quais de Saône regorgent de surprises patrimoniales. Flâner sur les quais de Saône, c’est tomber nez à nez avec un concentré d’histoire, d’odeurs de merguez et de secrets bien gardés – plus vivants qu’un GPS ou qu’une appli touristique.
Les monuments historiques (Cathédrale Saint-Jean, Hôtel de Ville)
La Cathédrale Saint-Jean, bien plus qu'un monument, est un mélange unique de styles gothique et Renaissance. Ce mastodonte mélange tout : la base gothique découpée comme une dalle urbaine avant l’heure, des rosaces plantées là façon puzzle, puis des ajouts Renaissance pour jouer la carte du clinquant. Les gargouilles y toisent les passants comme si elles savaient que trois selfies ratés t’attendent à l’entrée. Quant à l’Hôtel de Ville, il en impose juste assez pour te rappeler que le patrimoine lyonnais n’a rien perdu côté orgueil – façades sculptées pour faire bisquer les applis mobiles modernes.
Les bouquinistes et leurs trouvailles
C’est là où le terroir prend sa revanche ! Sur trois stands mythiques du quai de la Pêcherie ou Fulchiron, tu peux fouiner pour des éditions improbables mais surtout… t’entendre murmurer LA recette secrète du cervelas lyonnais (oui, ils font mine de rien mais c’est dans leur ADN). Pour faire court :
- Chez René : papyrus sportifs et recettes cachées entre deux polars fatigués.
- La Baraque à Livres : collection d’étiquettes anciennes de saucissons et mode d’emploi du cervelas farci.
- L’Arche aux Trésors : là où on retrouve des livres interdits – et parfois, un vrai couteau pour trancher le cervelas façon grand-mère !
Quartiers insolites : Confluence et Vaise
Le quartier de Confluence, autour de la Sucrière, se distingue par son architecture moderne et audacieuse. Entre deux expo contemporaines, tu croises des joggeurs qui carburent au jus détox… pendant qu’à Vaise, tout est resté plus brut. Les anciennes halles évoquent encore le passé industriel : on s’y voit bien poser une caissette de merguez sur le trottoir chauffé par le soleil, sans chichi. Bref, deux ambiances qui résument Lyon sans filtre ni fioriture.

Nature et biodiversité en milieu urbain
Ici, pas besoin de zoos ou d'applications : la nature s'invite directement sur les quais. Sur les quais de Saône, c’est la vraie faune qui t’attend — et pas du folklore.
Faune remarquable : castor d’Europe, martin-pêcheur, pigeon colombin
Le castor d’Europe, habitant emblématique des berges de la Saône, est un expert des méandres du fleuve. Si tu ouvres l’œil à la tombée du jour (vers 20h43 pour les maniaques), tu risques de tomber sur un castor affairé à sa digue, bûche entre les dents, indifférent aux joggeurs stressés. Quant au martin-pêcheur, il te file sous le nez comme une fusée turquoise – t’as intérêt à dégainer l’appareil vite fait si tu veux avoir mieux qu’une tache floue. Et le pigeon colombin ? Plus discret que son cousin urbain, il niche dans les anfractuosités des vieux murs quai Fulchiron – un original qui préfère les berges au bitume.
Flore des berges et zones humides
Sur la Saône, la flore ne s’invente pas : roseaux, iris des marais, salicaire pourpre (oui ça existe !) et même l’égopode podagraire – cette herbe comestible autrefois glissée dans la soupe des canuts. Anecdote terroir : pendant la guerre, certains Lyonnais fauchaient l’herbe tendre près de Vaise pour garnir leur salade… Autant dire que l’industriel n’a pas tout mangé !
Croisières Safa’rives et observatoires
Pour une exploration sans effort, opte pour une croisière Safa’rives, avec des départs réguliers entre avril et octobre depuis le Quai Arloing. Points bonus : postes d’observation ornitho sur le pont supérieur, guides qui papotent plus vite qu’un podcast. Conseil de radin pro : prends la Lyon City Card pour gratter ta place à prix planqué !

Activités et pauses gourmandes
Ici, on oublie le goûter surgelé et les pauses uniformisées de chaîne. Les quais de Saône respirent la pause gourmande avec panache, entre kiosques décalés, casse-croûtes rustiques et animations qui réveillent même les plus blasés.
Cafés et kiosques sur le parcours
Au bout du pont Bonaparte, le kiosque orange du Café du Quai propose un expresso corsé parfait pour une pause rapide. Plus loin, juste avant la passerelle Saint-Vincent, cale-toi au Boulanger des Quais : pains chocolat croustillant, pain brioché maison – bref, tu sens direct que ça bosse à l’ancienne. Et si tu pousses vers Confluence ? Chez Suzy, cabane à boissons rétro sous les platanes : café filtre qui décolle la dalle urbaine et croissant pur beurre… Autant dire que ton petit creux ne fera pas long feu.

Pique-nique terroir sur l’herbe
On fait pas mieux qu’un vrai pique-nique des berges pour sentir la ville : une caissette de merguez achetée au marché Saint-Antoine (demande à Manu le boucher, il rigole jamais avec le poivre), un morceau d’AOP Saint-Marcellin coulant comme il faut, plus un pain bis artisanal chopé chez la boulangère du coin qui lève avant l’aube. T’assois tout ça dans l’herbe haute derrière le quai Fulchiron, t’ajoutes deux copains – voilà, banquette VIP lyonnaise garantie !

Visites commentées et animations culturelles
Si tu penses que flâner c’est perdre son temps… tente l’aventure culturelle locale. Les Bateaux Lyonnais proposent des croisières commentées (spoiler : les guides connaissent vraiment la vie secrète des castors). L’Office de Tourisme programme aussi des visites pédestres où tu découvres la face cachée des péniches et du patrimoine. Et pour finir avec style ? Fonce voir une expo fluviale au Musée des Confluences, là où même les sceptiques repartent bluffés par les trésors du Rhône et de la Saône.

Conseils pratiques pour une balade réussie
Tu crois partir les mains dans les poches ? Faux pas ! Les quais de Saône, c’est pas le jardin d’à côté. Ici, entre dalle urbaine chauffée et chemin de halage qui surprend à chaque virage, mieux vaut prévenir que finir en mode merguez grillée.
Équipement et sécurité (chaussures, météo)
Checklist pour ne pas finir le pied tordu ou la peau cramée :
- Chaussures confort (évite la sandale cheap du supermarché, tu vois)
- Veste légère (le vent du fleuve joue des tours)
- Casquette (sinon tu crames avant Vaise)
- Gourde (l’eau coûte un bras chez les kiosques branchés)
- Une appli météo fiable (ça évite la douche surprise façon pont de la Mulatière)
Accessibilité et balisage
Sections accessibles aux personnes à mobilité réduite : entre Bellecour et Saint-Paul, puis Confluence – rampes d’accès béton, surface lisse garantie. Repère la signalisation bleue du GR76, balises claires sur tout le chemin. Les rampes des berges servent aussi bien aux poussettes qu’aux fauteuils roulants ; par contre, évite les escaliers planqués près des péniches anciennes, c’est traître !
Applications et cartes utiles
Envie d’un vrai repérage ? Prends l’appli IGN Rando (elle te lâchera moins vite qu’un GPS citadin). Pour rire jaune : Google Maps – mais même un castor ferait mieux. Sinon, mise sur le bon vieux guide papier de l’Office de Tourisme de Lyon, bourré d’anecdotes que tu ne trouveras jamais en ligne.

Conclusion et liens internes utiles
Les quais de Saône réservent encore bien des surprises à ceux qui prennent le temps de les explorer. Les quais de Saône, c’est l’antithèse du parcours fléché : un bout d’aventure terroir où la dalle urbaine croise la légende vivante du castor cartographe et des apothicaires planqués sur péniche. Ici, tu peux bouffer du patrimoine aussi bien que du cervelas, te perdre dans les papyrus des bouquinistes ou t’improviser ornithologue à deux pas du tram. Bref, lace tes baskets et file le long de la Saône : c’est là que le vrai Lyon se dévoile, loin des clichés !

Pour prolonger la balade dans l’authentique Vieux Lyon et remonter le fil du temps, cap sur le Quartier Saint-Jean à Lyon – histoire de tester si les ruelles pavées font aussi grincer ta semelle que les quais !