Le métro de Stockholm est bien plus qu’un métro : c’est une galerie d’art souterraine secrète, qui n’attend que d’être explorée. Se perdre dans ses couloirs enneigés relève du rite initiatique pour tout aventurier en herbe. Et un café tiède trouvé sur le quai vaut toutes les merveilles touristiques – et on t’explique pourquoi. Guide complet + codes promo dans l'article. (PS : on t’a négocié 2x 10% de réduc’ sur tes prochaines commandes Simpki avec les codes GAETAN10 et GAETAN10BIS)
Métro de Stockholm en un coup d’œil
Difficile de débuter par le réchauffé : ici, tout pue l’authentique et la neige sale. Le métro de Stockholm, la fameuse Tunnelbana, n’est pas né dans la ouate mais dans un besoin pressant d’organiser le chaos urbain suédois post-guerre. Si tu pensais que les Suédois s’ennuyaient ferme sous la neige, détrompe-toi : ils creusaient sous leurs pieds, avec l’idée presque poétique — ou masochiste — d’accompagner chaque quai d’un bout d’art. Bref, derrière la façade froide, c’est SL (Storstockholms Lokaltrafik pour les intimes) qui tire les ficelles du cirque souterrain : guichets en veille, horaires à respecter au poil… et cette obsession quasi-maniaque pour la propreté des rames.
Résumons sans fioritures :
- La Tunnelbana a vu le jour en 1950 après des décennies de débats et de sueur collective.
- Storstockholms Lokaltrafik (SL) orchestre tout le réseau public du comté (métro, bus, trains, ferrys… t'as pas fini d’en croiser le sigle).
- La gestion est ultra-centralisée : efficacité nordique oblige, mais avec cette pointe bureaucratique qui fait sourire même un élan.

Chiffres clés : lignes principales
Ligne | Branches | Longueur (km) | Fréquence min |
---|---|---|---|
Bleue | T10/T11 | 25 | 5-10 |
Rouge | T13/T14 | 41 | 5-8 |
Verte | T17/T18/T19 | 41 | 5-9 |
À noter : toute la journée ou presque, une rame passe toutes les cinq à dix minutes. Essaie donc de rater ton métro exprès si t’es joueur… autant dire que c’est mission impossible.
Pourquoi c’est le métro le plus artistique du monde
J’ai arpenté pas mal de galeries – aucune ne sent aussi fort l’humidité carrelée que la Tunnelbana. Ici tu descends pour attraper une rame et tu te retrouves à côtoyer des stalactites peints ou des fresques sorties de l’esprit d’un sculpteur en mal de lumière naturelle. Pas besoin d’être critique d’art pour gratter ces quatre vérités :
- 90 stations sur 100 sont décorées par des artistes locaux — pas juste deux graffitis qui se battent en duel.
- Chaque ligne a son style visuel, du psychédélique au royal kitsch façon Kungsträdgården.
- L’art évolue avec les générations, certains quais étant refaits tous les dix ans selon l’humeur créative du moment.
- La visite est comprise dans ton ticket, donc tu peux snober les musées payants sans rougir.
Bref, y’a mieux à voir qu’un panneau « sortie » et franchement, une pause sous néons bleutés ça vaut son pesant d’eldorado scandinave… tu vois.
Comment utiliser le Tunnelbana comme un local
On ne va pas se mentir, se débrouiller dans le métro suédois demande un peu de jugeotte… et une pincée de sarcasme pour digérer la facture. Parce que oui, chez SL (les boss du transport), tout est nickel-chrome mais rien n’est donné. Autant dire que tu dois choisir ta formule avec la même attention qu’un barista dose son café filtre.
Types de billets et travelcards : simple, 24h, 72h, 7 jours
Petit tour d’horizon des options tarifaires — à méditer devant l’automate pendant que les locaux te fusillent du regard :
- Single Journey Ticket : Trajet unique – 42 SEK – valable 75 min sur tout le réseau SL; idéal si tu veux juste faire tauter une station façon ninja mais oublie si tu comptes explorer.
- 24h Travelcard : Accès illimité pendant 24 h – 125 SEK – parfait pour la frénésie touristique ou les allergiques à l’attente.
- 72h Travelcard : Valable 3 jours – 250 SEK – là on commence à respirer niveau rentabilité (à condition de bouger non-stop).
- 7 days Travelcard : Pour s’incruster une semaine – 325 SEK – imbattable si tu joues au local ou que t’as la phobie du dehors l’hiver.
Conseil d’initié : Les tickets sont valables sur métro, bus, tram et ferries urbains, alors rentabilise jusqu’au dernier arrêt !
Où et comment acheter : bornes, apps et guichets
Trouver ton sésame n’a rien de sorcier (sauf si t’es fâché avec la technologie) : SL propose plusieurs moyens aussi froids que leur climat pour te délester de tes couronnes.
Façon checklist d’ours organisé :
- Bornes automatiques dans les stations T-Bana
- Choisis anglais (ou suédois si t’es joueur)
- Sélectionne le type de billet/travelcard
- Paye par carte (liquide? Oublie…)
- Récupère ticket ou recharge ta carte verte SL
- Application mobile SL (Android/iOS)
- Installe l’app officielle “SL”
- Crée un compte vite fait bien fait
- Achète et stocke tes billets numériques prêts à scanner au portillon
- Guichets/counters "SL Center" & kiosques partenaires
- Demande ton billet à un humain (en anglais) ; pratique pour poser LA question idiote sans pression
- Recharge ta carte SL ou achète une neuve (coût initial env. 50 SEK pour la fameuse green card)

Transferts aéroport et correspondances gares (Arlanda, Centralen)
Sorti du Boeing ? Direction l’Arlanda Express — le train qui te dépose en moins de 20 minutes à Stockholm Central Station. Faut pas rêver : ce confort se paie rubis sur l’ongle (280 SEK l’aller simple), mais tu gagnes des années de vie en évitant les cars bondés.
Une fois à Centralen/T-Centralen (la gare fatidique où tous les chemins mènent), descends d’un étage et bim : t’accèdes au réseau Tunnelbana direct via des portiques bien alignés. Si t’arrives hors pointe, c’est open-bar côté escalators — aucune bousculade, juste des pendulaires pressés qui ignorent ton air ébahi. Astuce : vise toujours un départ juste avant ou après les heures de pointe (8–9h/16–18h), histoire d’éviter le troupeau scandinave en mode marathon du matin… Bref, bienvenue dans la vraie vie souterraine suédoise, tu vas aimer ça.
Maillage du réseau : lignes, branches et stations incontournables
Le métro de Stockholm, c’est pas juste trois traits de couleur sur un plan pour faire joli à l’œil : chaque ligne a son caractère et son public. On te sert ça sans filtre — au diable la langue de bois.
Lignes principale : Verte, Rouge et Bleue – caractéristiques
- Ligne Verte : Le véritable squelette du réseau, elle traverse Stockholm d’ouest en est via T-Centralen. Dessers les quartiers vivants, les parcs et toute la vieille garde urbaine. Si tu veux goûter à la vraie vie locale ou simplement te perdre dans des quartiers qui sentent le hareng, c’est ta ligne. Note : ⭐⭐⭐⭐⭐
- Ligne Bleue : Plus récente, elle file dans le nord-ouest, évite les détours inutiles et relie certains coins presque secrets (Solna Centrum en bonus pour les rêveurs). C’est l’option pragmatique sans folklore mais efficace pour qui veut zapper le centre-ville. Note : ⭐⭐⭐⭐
- Ligne Rouge : Elle fait le grand écart nord-sud en passant sous Centralen. Pratique pour rallier les lieux un peu plus résidentiels ou s’encanailler vers Södermalm sans se casser la tête avec des correspondances tordues. Un poil fade mais essentielle. Note : ⭐⭐⭐

Branches à connaître : T17/T18/T19, T10/T11/T13/T14
Tu veux te la raconter expert ? Voici l’anti-sèche des branches — un ticket pour l’anecdote locale inclus :
- T17 – Åkeshov ↔ Skarpnäck – L’unique passage entre banlieue verte et sud étudiant. Rumeurs persistantes sur une sculpture cachée à Skarpnäck… jamais trouvée (et j’ai cherché !).
- T18 – Alvik ↔ Farsta strand – La préférée des fans de design 70’s ; Alvik c’est le carrefour où tous les vélos s’entassent.
- T19 – Hässelby strand ↔ Hagsätra – Ligne de quartiers en mutation; Hässelby sent encore la banlieue tranquille... jusqu’à ce que débarque une horde de cyclistes suédois.
- T10 – Kungsträdgården ↔ Hjulsta – Terminus Kungsträdgården = station-musée souterraine; Hjulsta : Le bout du monde urbain.
- T11 – Kungsträdgården ↔ Akalla – Passage obligé pour voir Solna Centrum; rumeur urbaine : on y croise plus de trolls sculptés que d’humains après 20h.
- T13 – Norsborg ↔ Ropsten – Norsborg est surtout connu pour ses barbecues improvisés l’été… Ropsten, point d’accès aux îles oubliées.
- T14 – Fruängen ↔ Mörby centrum – Pour tester la patience suédoise sur tout le trajet; Fruängen a son micro-centre commercial démodé dont tout le monde se moque gentiment.
Stations stratégiques : T-Centralen, Gamla Stan, Slussen
Impossible de survivre à Stockholm sans poser ses baskets dans ce trio :
- T-Centralen : Noeud vital où toutes les lignes s’entremêlent. Tu y passes forcément — même si t’as prévu de faire simple. Prend garde au ballet des locaux pressés, ils ne pardonnent pas l’hésitation sur le quai.
- Gamla Stan : Station posée sur l’île médiévale — bonjour ruelles pavées et touristes égarés. C’est aussi LE spot photo du métro: vieux ponts dehors, trains dedans, ambiance carte postale sous terre.
- Slussen : Carrefour tentaculaire entre centre-ville et Södermalm. Ici tout change constamment avec les travaux qui n’en finissent pas… mais la vue sur l’eau vaut chaque détour boueux. On y croise autant d’artistes fatigués que de locaux qui râlent contre les retards (et ils ont raison!).
Retiens bien ces noms-là—si tu te perds ici, tu sauras que tu fais partie du club des vrais explorateurs urbains… autant dire qu’on n’est pas nombreux.
Les plus belles stations : plongée artistique souterraine
Kungsträdgården : fresques royales et archéologie
Descendre à Kungsträdgården, c’est comme débarquer dans un rêve où le bleu dévore la roche et l’histoire suinte des fissures. Pas étonnant quand tu sais que l’artiste Ulrik Samuelson s’est démené pour faire pousser un jardin souterrain inspiré du parc royal d’au-dessus. Si tu zieutes autour, tu tombes sur des morceaux de colonnes antiques, vestiges de l’ancien palais Makalös, planqués entre les racines peintes et les statues étrangement figées. Les couleurs ne sont pas là pour faire joli – elles racontent la royauté, le passé, le chaos urbain avalé par la modernité.
« Chaque fresque est un coup de pinceau nordique dans ton âme. »

Solna Centrum et Stadion : explosion de couleurs
Tu veux du grand spectacle ? Solna Centrum te scotche avec ses parois rouge sang et son vert forêt fluo — clin d’œil à la lutte ville-campagne en Suède depuis les années 70 (y’a même des scènes politiques planquées dans les recoins, avis aux curieux). Stadion, elle, c’est carrément l’apothéose olympique : voûte turquoise et arc-en-ciel XXL qui claque comme une médaille d’or sur fond de béton froid. On croirait entendre une foule invisible hurler sous la lumière artificielle.
- Solna Centrum : plafond rouge incandescent façon grotte martienne.
- Fresques vertes qui grimpent comme une forêt en colère.
- Stadion : arc-en-ciel monumental qui file la banane même sans soleil ni tribune.
Universelles mais secrètes : Thorildsplan, Tensta, Rådhuset
Thorildsplan : pixel art à gogo – ici Pac-Man cohabite avec Super Mario sur faïence froide. Franchement improbable en pleine capitale nordique… autant dire que tu ressors nostalgique de ta Gameboy !
Tensta : animalerie murale façon fresques naïves et jungle urbaine — un détour quasi mystique quand t’es seul tard le soir; ambiance rituel perdu.
Rådhuset : cavernes orangées peuplées de colonnes brisées, chaque pas résonne comme si tu marchais sur la mémoire de la ville. L’impression d’être initié à un secret réservé aux vrais fouineurs underground.
Bref, explorer ces stations relève plus du pèlerinage que du trajet utilitaire – ici l’art n’est pas un supplément, il est partout où tu poses les yeux. Tu vois.
Astuces de Gaétan pour un voyage sans accroc
On va pas s’étaler : survivre dans le Tunnelbana, c’est d’abord comprendre que personne n’attend ton retard. Le métro file tôt le matin, pile à 5h, jusqu’à 00h30 les soirs de semaine. Mais le week-end ? Trains toute la nuit ! L’astuce c’est d’éviter les pics barbares du matin (7h30–9h30) et du soir (16h30–19h30), où tu finis collé à un inconnu qui lit Dostoïevski debout… Perso, j’ai déjà poireauté vingt-sept minutes à Skarpnäck parce que je croyais être malin en y allant vers minuit en semaine : mauvaise pioche, la rame suivante brillait par son absence.

Dénicher un café tiède sur un quai gelé
Le grand frisson à Stockholm ? Siroter un café encore tiède au milieu du courant d’air d’un quai. Voici comment je fais — tu prends ou tu laisses :
Checklist express du parfait chasseur de café souterrain
- Vise les grosses stations (T-Centralen ou Gamla Stan) : là où se cachent kiosques et machines honnêtes.
- Sniffe l’odeur de torréfaction : tout ce qui sent plus le plastique que le robusta est à fuir illico.
- CHERCHE LE TRAVAILLEUR PRESSÉ qui repart avec un gobelet fumant ; c’est souvent signe que le breuvage tient la route.
Je t’assure, ce petit plaisir anodin – boire peinard sur le quai alors que dehors tout gèle – ça a sauvé mes doigts plus d’une fois. Autant dire qu’aucun musée ne rivalise avec cette victoire quotidienne.
Survivre à la foule et timing des pics
Si t’es allergique aux bains de foule nordiques, prends tes précautions. Entre 17h et 18h30, c’est bousculade garantie sur tout ce qui roule sous terre. J’ai tenté une fois l’expérience, armé d’un café brûlant… Résultat : baptême express du manteau façon geyser scandinave.
Bref, surveille toujours les horaires et garde le coude haut pour protéger ton précieux gobelet… Tu verras, on devient vite asocial mais lucide dans ce tunnel blanc comme neige. Autant dire.
Ton prochain coup de cœur scandinave
Si tu pensais que le métro n’était qu’une option pour fuir la pluie, Stockholm te colle une claque carrelée et colorée. Ici, chaque station est un prétexte à l’évasion – un musée gratos où tu zigzagues entre fresques étranges, pendulaires pressés et l’odeur d’un robusta trop clair. Glisse sur les rails enneigés sans plan précis, laisse-toi paumer deux stations trop loin – c’est là que la vraie magie opère. Crois-moi, le charme de la Tunnelbana ne s’explique pas, il se vit… Bref, pars sans GPS ni attentes et reviens avec des souvenirs gelés mais bien vivants. Autant dire que tu risques d’y prendre goût, tu vois.