Trouver le quartier où loger à Lisbonne peut vite virer au casse-tête. Alors, on t’a préparé une carte détaillée des meilleurs quartiers de la capitale portugaise. Avec les conseils d’un local.
Les quartiers incontournables de Lisbonne pour ton premier repérage
Alfama : le labyrinthe pittoresque et son fado à chaque coin
Alfama, c’est pas juste un quartier, c’est un piège à souvenirs où chaque pavé a plus d’histoires que ta vieille tante. Tu grimpes là-dedans, tu te rates sur trois marches, tu t’accroches à une rampe en fer forgé rafistolée, et bim ! T’arrives devant un mur d’azulejos délavés qui a vu passer plus de secrets qu’un confessionnal portugais.
T’as la montée vers le Miradouro de Santa Luzia — oui, ça grimpe sec, mais la vue te remet les pensées en place. En point de mire : le fleuve et ces toits rouges qui s’enroulent autour du Castelo São Jorge, sentinelle grincheuse du quartier. Mais ce n’est pas tout ! En cherchant ton souffle tu passes devant une taverne minuscule, porte entrouverte, un air de fado qui te fout les frissons. À l’intérieur : cinq chaises bancales, trois vieilles qui chantent la saudade comme si elles tenaient la météo.
« Autant dire, si tu veux déclencher la boa sorte, file ton pastéis de nata sur un balcon d’Alfama en écoutant un fado qui te tiraille le cœur. »
— Gaétan, ton sac à dos vivant
La Baixa & Rossio : le cœur néoclassique et l’Arc de triomphe local
Ici c’est tout l’inverse : carrés bien tracés façon cahier neuf, façades pombalines sorties du cerveau d’un type maniaque après le séisme de 1755. Bienvenue dans la Baixa, où même les pigeons respectent la géométrie. Tu déambules sur la Praça do Comércio et ses arcades jaunes pétard ; tu files sous l’Arc de Triomphe de la Rua Augusta avec des airs de conquérant sans empire.
Rossio pulse juste à côté — pavés ondulants hypnotiques, terrasses bondées où le bica coule plus vite que le Tage les jours de crue. Ici t’es au centre nerveux du vieux Lisbonne chic : shopping ou pose caféiné au soleil sous les regards des statues alignées comme des surveillants d’examen.

Chiado & Bairro Alto : du shopping vintage aux cocktails sur les toits
La journée ? Le Chiado se la joue intellectuel snob avec ses librairies (va voir Bertrand, elle a survécu à tout), cafés historiques comme A Brasileira (siège préféré des poètes locaux). Ça sent l’encens et le cuir des vieux livres ; tu peux même croiser un fantôme entre deux rayons mal rangés.
À la nuit tombée ? Le Bairro Alto se débride. Ruelles hérissées de bars minuscules où on t’arrose à la ginjinha sans chichi. Laisse tomber Google Maps ici : chaque porte cache une surprise ou un attrape-touriste (parfois les deux). Apéro au rooftop TOPO conseillé — vue dégagée pour méditer sur la beauté urbaine ou tes prochaines errances.
Belém & ses monuments : Tour de Belém, Monastère des Hiéronymites et pastéis de nata
Belém t’aligne direct trois claques patrimoniales : Tour fortifiée face au Tage (photo obligatoire mais file vite pour éviter les groupes), puis le long cortège vers le Mosteiro dos Jerónimos — dentelle pierreuse façon gothique manuelin qui te donne envie d’apprendre l’histoire portugaise par cœur (ou pas).
Tu fais forcément la queue pour choper LES pastéis originaux chez Pastéis de Belém ; ça râle dans toutes les langues mais l’odeur suffit à faire patienter même les grincheux professionnels. Petit conseil maison : mange-la encore tiède face au monastère…

Parque das Nações : futuriste, expo 1998 et bords du Tage
Changement radical ! Ici c’est verre et acier poli partout — rien à voir avec Alfama ou Graça. Tout respire l’héritage Expo 98: larges allées propres (presque trop), jardins aquatiques et architectures osées.
Tu longes le fleuve sur une promenade interminable où seuls deux types font leur jogging sérieusement pendant que toi tu cherches l’entrée du gigantesque Oceanário (bassin central hypnotisant).
Et si t’es vraiment joueur : monte dans le téléphérique pour mater Lisbonne version maquette.
- Téléphérique avec vue panoramique
- Oceanário et ses bassins géants (bonjour monsieur requin)
- Promenade moderne le long du Tage
Bref, chaque quartier joue sa partition sans se prendre pour ce qu’il n’est pas… Faut juste oser tourner au prochain coin non prévu par ton GPS – juré que Lisbonne ne t’en voudra jamais.
Comprendre l’identité et l’ambiance propre à chaque quartier
Quartiers historiques : Alfama, Graça, Mouraria et leur héritage médiéval
Encore un trio de quartiers qui t’en racontent plus sur les Maures, la nostalgie et le bitume que n’importe quel guide poussiéreux. Alfama, Graça et Mouraria : trois enclaves, trois ambiances, zéro routine.
Quartier | Ambiance | Points forts |
---|---|---|
Alfama | Labyrinthe pittoresque | Fado, belvédères |
Graça | Lounger bohème | Miradouro da Senhora do Monte |
Mouraria | Mélange multiculturel | Street art, djíns traditionnels |
Graça te donne un air de village perché avec ses petits cafés planqués et ce miradouro panoramique où tout Lisbonne semble au bout de tes doigts graisseux après une bifana. Mouraria ? C’est la mosaïque multiculturelle – ruelles étroites, street art qui claque sur les murs écaillés et les meilleurs pastéis indiens du coin (oui…), pendant qu’Alfama chante son fado en mode mélancolie à chaque porte entrouverte. Bref, tu débarques sans plan et tu ressors avec des anecdotes improbables à raconter aux copains – ou à ta grand-mère si elle pige le portugais.
Quartiers artistiques et bohèmes : Chiado, Principe Real et leurs galeries
Si t’aimes tripoter la créativité du bout des doigts (ou juste mater ceux qui le font), fonce entre Chiado et Principe Real. Ici les galeries ne manquent pas :
- Galeria São Mamede : temple discret d’art contemporain portugais (dans une bâtisse trop chic pour toi ou moi)
- Galeria António Prates : repère d’artistes émergents qui sortent des sentiers battus… parfois trop hors piste pour ton oncle conservateur.
- Embaixada : concept-store arty installé dans un palais mauresque… oui, rien que ça !
- Les cafés design pullulent : mention spéciale au Café Noobai sur le miradouro de Santa Catarina — fauteuils vintage et jus pressés face au Tage, autant dire que l’inspiration te monte à la tête.
Et Principe Real ? Entre deux antiquaires trendy, tu tombes sur une librairie indépendante ou une boutique de céramiques faites main. Impossible de ressortir bredouille (ni pauvre).
Quartiers festifs et nocturnes : Bairro Alto, Cais do Sodré et la rue de la Bica
Tu veux retourner tes horaires comme une crêpe ?
Commence par un verre dans les rues biscornues du Bairro Alto — ginjinha bras dessus bras dessous avec des inconnus qui finiront peut-être par t’apprendre des insultes locales (expérience vécue). Descends ensuite vers Cais do Sodré pour tester la Pink Street : alignement de bars électriques où chaque porte cache une ambiance radicalement différente. Old school rock au MusicBox, electro décomplexée chez Europa ou cocktails poisseux au Pensão Amor. La montée finale ? Rue da Bica oblige — funiculaire jaune graffé en toile de fond, bar du coin bondé jusqu’au trottoir…

Petit conseil d’ami : ne prévois rien après minuit. La ville s’occupe du programme – parfois jusqu’au lever du soleil.
Quartiers résidentiels et tranquilles : Estrela, Campo de Ourique et Alcântara
Ici c’est le Portugal qui fait sa sieste mais sans s’ennuyer. Estrela déroule son Jardin éponyme comme un tapis vert pour familles en goguette ; bancs sous les jacarandas violets,
kiosque à musique peinard au milieu.

Campo de Ourique c’est LE spot plat (rare !) où tous les vieux viennent promener leur chien entre deux pastelarias confidentielles. Marché local impeccable pour faire bombance sans chichi ; micro-boulangeries qui sentent bon le beurre ranci (le vrai !). Alcântara enfin reste plus urbain mais moins speed que le centre ; quelques pépites comme LX Factory donnent à ce coin ex-industriel une vibe arty détendue…
Autant dire: si ton objectif c’est d’oublier le bruit sans virer ermite total, tu sais où squatter.
Quartiers modernes et d’affaires : Parque das Nações et Marquês de Pombal
Envie de buildings propres sur eux? Bienvenue entre Parque das Nações (expo 98 power) — immeubles tout verre-acier tournés vers le Tage — et Marquês de Pombal,
pivot nerveux du business local. Tu croises des cols blancs stressés autour du rond-point géant dominé par la statue du marquis — personne n’a jamais compté tous les feux rouges là-bas d’ailleurs !! À deux pas: Parc Eduardo VII – pause oxygène obligatoire après tes rendez-vous fictifs ou vraies emplettes dans un centre commercial ultramoderne (Amoreiras ou El Corte Inglés).

Parque das Nações pousse encore plus loin l’esprit "quartier-échantillon": skateparks propres comme des labos dentaires,
promenades bordées d’arbres taillés au cordeau…
tu peux même croiser un lama miniature lors d’un événement local si t’as vraiment du bol (anecdote véridique chopée en 2022 sur l’esplanade).
Résumé maison: Lisbonne a toujours un coin improbable sous ses pavés… suffit juste d’aller fouiner là où Google ne t’attend pas.
Comment choisir ton quartier pour loger à Lisbonne ?
Proximité des transports : tram n°28, funiculaires et métro
Le nec plus ultra pour crapahuter sans t’épuiser, c’est d’avoir un arrêt de tram 28 ou du funiculaire Gloria sous le nez ! Le tram 28 traverse les quartiers Martim Moniz, Graça, Alfama et Chiado jusqu’à Praça Luís de Camões. En ce moment, travaux obligent, il ne va pas plus loin que cette place – donc vise un hébergement entre Martim Moniz et Camões pour être peinard niveau accès rapide partout (et photos stylées devant le tram jaune).
Le funiculaire Gloria relie Restauradores à Bairro Alto en quelques minutes… Sincèrement, chope un lit pas loin pour éviter la galère des montées après apéro ! Pour le métro : Baixa-Chiado et Rossio sont imbattables côté connexions.
Spots malins proches des lignes :
- Près de Largo Portas do Sol (Alfama)
- À deux pas du Miradouro São Pedro de Alcântara (Bairro Alto / Gloria)
- Zone Baixa-Rossio si tu veux tout faire à pied
Budget et types d’hébergement : auberges, petits hôtels, appartements Airbnb
Lisbonne sait ménager toutes les bourses… ou presque.
Formule | Prix moyen (basse saison) | Atouts |
---|---|---|
Auberge | Dès 10 € la nuit | Sociable, central |
Petit hôtel | 35-60 € la chambre double | Confort simple, localisé |
Airbnb/Studio | 20-70 € la nuit | Autonomie totale, vue urbaine |
Mini-checklist logement rusé :
- Lis bien l’avis sur le bruit nocturne (sinon bonjour les boules quiès)
- Checke si ta chambre donne sur ruelle ou avenue (ça change tout)
- Matos inclus ? (clim/chauffage = utile même hors été !)
- Proximité TRAM/Métro = économies de mollets assurées
Bref : fais gaffe au « bon plan » trop éloigné — Lisbonne se mérite mais ton dos n’a pas demandé le bagne !
Ambiance jour vs nuit : calme pour dormir ou animation jusqu’à l’aube
Attention touriste fatigué : Bairro Alto n’est PAS fait pour les marmottes. Tu veux du silence ? Vise Campo de Ourique ou Estrela – ambiance petits voisins polis et boulangeries qui ouvrent tôt. Par contre si tu veux tester la nuit lisboète version sans répit : pose-toi dans une ruelle du Bairro Alto… Tu ne dormiras pas avant que le dernier bar ferme ses portes (et encore).
Exemples types
- Bairro Alto: + Apéros infinis, - sommeil en miette (jusqu’à 4h du mat’ parfois)
- Estrela: + Douceur nocturne garantie, - zéro ambiance clubbing autour (prépare Netflix ou earplugs!)
Autant dire… choisis selon ton rythme sinon la ville va te dresser rapidement.
Sécurité et services : marchés de quartier, pharmacies et épiceries locales
Lisbonne ne dort jamais vraiment côté services essentiels. Chaque quartier a son marché hebdo ou couvert: Benfica sous sa coupole seventies ou Feira da Ladra pour chiner tout et n’importe quoi. Pharmacies? Y en a partout – Farmácia Nova Iorque près de Restauradores ou Barreto dans Alcântara.
Épiceries ouvertes tard le soir même dans Alfama ; distributeurs automatiques dans plusieurs coins improbables. Astuce terrain: repère toujours la pharmacie verte lumineuse avant la première soirée arrosée.
Services clés à proximité:
- Marchés: Mercado da Ribeira/Time Out Market (Cais do Sodré), Feira da Ladra (Alfama)
- Pharmacies centrales accessibles toute la semaine
- Petites supérettes ouvertes jusqu’à minuit voire non-stop en centre-ville
Bref — aucun risque de manquer une boîte de pansements après un faux pas sur les pavés glissants!
Accès aux incontournables : distance aux miradouros et monuments
Tu veux faire rêver Instagram ? Mieux vaut viser un nid douillet à deux pas d’un miradouro. Parmi les spots ultimes:
- Miradouro Santa Luzia & Portas do Sol: Hôtels/albergues juste derrière l’arrêt Largo das Portas do Sol.
- Miradouro São Pedro de Alcântara: Studios autour du Jardin do Príncipe Real ou vers Bairro Alto.
- Praça do Comércio/Baixa: Plein petit hôtels à prix corrects entre Rossio et Alfama.
Pour les monuments? Belém c’est cool si tu veux dormir près des pasteis… mais compte au moins 30 min pour le centre. Conseil maison: tu dors dans le vieux centre = tu peux zapper Uber ET cardio gratis tous les jours !
Conseils pratiques pour te déplacer et t’immerger dans la vie lisboète
Les transports emblématiques : tram n°28, funiculaire Gloria et Elevador Santa Justa
Lisbonne sans le tram n°28, c’est comme une morue sans ail : triste. Le fameux tram jaune serpente des collines d’Alfama à Estrela en passant par Graça et Chiado. Prix du ticket : 3 € à l’unité (ou inclus dans la Lisboa Card/Carris 24h, malin !). Astuce : débarque TÔT (avant 8h30) ou vise le tout dernier départ pour espérer t’asseoir à l’avant — sinon, tu joues au manège debout avec mamie portugaise qui tient mieux la rampe que toi.
Le funiculaire Gloria relie Restauradores au Bairro Alto en mode grincement vintage (1,60 € par trajet) — évite-le entre 18h et 20h sauf si tu kiffes les bains de foule de locaux excédés. L’Elevador Santa Justa ? Montée d’époque Eiffel, vue sur le cœur de la ville pour 6 €. Ouvert de 7h à 23h l’été (22h hors saison), mais fais pas le malin à midi : c’est file d’attente garantie. Bref : qui veut sa photo tranquille doit viser matin frais ou nuit tombée.

Se perdre volontairement : itinéraires à pied hors des sentiers battus
Laisse ton GPS crever de jalousie ! Pour vraiment piger Lisbonne, il faut s’égarer. Pars depuis la Praça das Flores direction la Calçada do Tijolo, où un bar minuscule planqué sous une guirlande de linge t’offre un bica brûlant. File ensuite vers la Travessa dos Fiéis de Deus — fresques murales tapies sur les murs écaillés (certains tags sont signés par des artistes connus… mais chut !). Termine ton zig-zag rue da Bica Duarte Belo devant l’escalier le plus instagrammé du pays. Deux kilomètres de surprises pimentées.

Miradouros gratuits : Santa Luzia, Senhora do Monte et São Pedro de Alcântara
Tu veux du panorama gratis ? Prends-en plein les mirettes au miradouro Santa Luzia (azulejos bleu-temps, bougainvilliers gorgés de soleil). Meilleur moment ? L’heure bleue — juste après le coucher du soleil — ambiance lampadaires jaunes qui s’allument sur l’Alfama… Mais pour les puristes Instagram : tente un lever du soleil à Senhora do Monte, moins blindé et lumière douce garantie. São Pedro de Alcântara ? Top pour photographier Baixa quand le Tage flamboie. Autant dire, chaque miradouro a son heure… mais tous t’en foutent plein les yeux sans te ruiner.

Manger sur le pouce : marchés municipaux et pastelarias à tester
Au Mercado da Ribeira (alias Time Out Market), fais ton choix parmi quarante stands où ça crie autant que ça mitonne ! Tu goûtes quoi en mode fast-food local ?
- Bifana (sandwich porc mariné) – sauce moutarde obligatoire !
- Pastéis de nata bien sûr – croûte caramélisée direct sortie du four.
- Grilled sardines – c’est gras mais c’est bon.
- Croquetes – boulettes panées souvent oubliées mais addictives.
- Queijadas – petites tartes au fromage frais sucrées.
Et laisse-toi tenter par une pastelaria dans n’importe quel quartier – ruelles d’Alfama ou Campo de Ourique, tu tomberas toujours sur LA mamie qui maîtrise la pâte feuilletée mieux que Google maîtrise le GPS.

Bons plans locals : apéro au rooftop TOPO, sardines grillées à Cais do Sodré
Tu veux jouer les locaux tout en snobant les touristes coincés en bas ? Direction rooftop TOPO (entrée gratuite ou conso obligatoire selon l’heure). Ambiance décontractée ; cocktails maison autour de 8-10 € ; sunset sur les toits assuré même avec mauvais karma météo. Pour dîner improvisé façon lisboète affamé, cap sur un resto simple du Cais do Sodré — sardines grillées servies direct sur nappe en papier ; plat autour de 10-12 €. Ici on cause fort, on rigole gras et on partage sa bouteille avec la table voisine si affinités… autant dire : c’est ça Lisbonne !

En route vers ta découverte de Lisbonne — et n’oublie pas : le meilleur se cache dans la prochaine ruelle
Lisbonne ne se laisse pas dompter par l’itinéraire tracé ou la carte numérique, crois-moi. Laisse ton GPS à l’hôtel, ouvre grand les narines à l’odeur d’un pastéis chaud et le palais à la deuxième gorgée de ginjinha ; ici, la vraie boa sorte attend toujours les curieux qui osent bifurquer là où même Google hésite. Bref, tes meilleurs souvenirs ? Ils t’attendent pile dans la ruelle que tu n’avais pas prévue.